Les EHPAD en colère

, par udfo61

De l’aide soignant au directeur de maison de retraite, les personnels des Ehpad se sont fortement mobilisés partout en France le 30 janvier, lors d’une journée de grève nationale et de manifestations inédite organisée par FO et six autres syndicats de la santé et de l’action sociale. Le jeudi 15 mars, le mouvement était reconduit.

Depuis longtemps déjà, les personnels des EHPAD (Établissements d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes) dénoncent les conditions difficiles dans lesquelles ils exercent : manque de moyens pécuniaires, manque de moyens en personnel, rythmes de travail infernaux, temps disponible pour les patients insuffisant, conditions de travail désastreuses pour des salaires de misère, aucune reconnaissance. Cette fois la coupe est pleine et par deux fois en quelques semaines, les personnels se sont mis en grève pour réclamer de la bientraitance envers leurs personnes, de la reconnaissance et des moyens. Le plus souvent ils étaient accompagnés dans leur mouvement par les chefs d’établissement et soutenus par les familles des personnes âgées dépendantes pensionnaires des établissements. La mobilisation fut très importante à l’appel de 7 syndicats.

Force Ouvrière était aux avants gardes du mouvement, en particulier dans l’Orne.

Pour un ratio d’un agent par résident

Avec cette journée nationale, les personnels et leurs syndicats s’étaient fixé l’objectif de faire entendre au gouvernement leurs revendications : en priorité la mise en place d’un ratio d’un agent par résident et le retrait d’une réforme tarifaire inique, mais aussi des dotations budgétaires en lien avec les besoins et l’amélioration des rémunérations et des évolutions de carrière.

En clair les salariés et leurs syndicats demandent des effectifs supplémentaires et les moyens financiers ad-hoc pour effectuer leurs missions dans des conditions décentes pour eux et pour les résidents des Ehpad.

L’appel des syndicats s’est traduit par de nombreux débrayages dans les Ehpad, par des rassemblements et des manifestations dans les départements, ou encore par le dépôt des revendications auprès des Agences régionales de santé, des préfectures et des conseils départementaux.